Les secondes du lycée Edmond Rostand et les élèves du lycée Professionnel du Bois

ont assisté à la projection du documentaire : La lumière des femmes réalisé par Elise Darblay et Antoine Depeyre.

Les inégalités entre les hommes et les femmes en Afrique sont dans les traditions sociales et culturelles, si bien qu'elles finissent par devenir normales. Malgré les efforts des ONG et de certains gouvernements, les inégalités subsistent.

Dans un village peule, au Sénagal, loin de toute école et de tout espoir d’un raccordement électrique, une femme Néné veut « se battre pour des idées » et apporter le changement. Elle ira, contre l’avis des hommes, se former à l’énergie solaire pour électrifier son village. Par ses actions, elle nous pose subtilement les questions sur le sens de la modernité et de la place des femmes dans la société.

C'est ainsi que plusieurs femmes quittent le village pour se rendre à Dakar. Aucune n’est allée à l’école. La vie de ces femmes mariées à 14 ans, se résume à piler le mil, nourrir et entretenir les bêtes, s’occuper des champs, construire les maisons, prendre soin des enfants en bas âge et préparer les repas.

Le mari de Néné décide qu’elle ne partira pas. Mais Néné est déjà partie. Elle s’est enfuie. Elle ira rejoindre la formation à Dakar.

A l'issue de la projection, les élèves ont pu rencontrer les deux réalisateurs et la productrice Isabelle Dagnac.

Les élèves avaient de nombreuses questions, faute de temps, nous avons tenté de continuer la discussion devant le cinéma. A la demande des élèves, Yuri Reijnen et Myriam Dutoit, leur ont proposé de venir au lycée, en classe, poursuivre les échanges. 

Les élèves ont pu s'identifier à travers Hawa, âgée de 15 ans et mariée qui dit « Je veux aller à l'école. Etre une élève. Cela existe mais moi, je ne peux pas l'avoir. » ou Aïssata qui voudrait « un métier pour pouvoir s'occuper d'elle-même ».

Tous ont compris que les apprentissages peuvent transformer une société mais pour Manon, le sort réservé à ces femmes reste « révoltant ».

Et si Léa, se dit touchée par le sort de « ces mamans solaires », elle a trouvé bouleversante, la séquence où elles découvrent, à Dakar, l'eau courante et les WC. «  C'est incroyable car cela semble si évident pour nous »

"Elles ont réalisé qu’elles pouvait faire autre chose et vivre autrement. Rester dans leurs village et obéir aux traditions est aussi une source d’équilibre et de sécurité mais elles ont notamment pris conscience de la possibilité de mettre fin à la pratique des mariages précoces pour leurs filles, car lorsqu’on leur demande leur avis, elles préfèrent attendre l’âge de 18 ans avant de fonder une famille. 
Ce qui leur manque le plus de leur expérience à Dakar ? L’apprentissage. Avoir une école est leur désir le plus profond et les femmes du village vont se battre pour cela. Désormais, ces femmes ont la possibilité de choisir leur vie. » 

Ce documentaire est un chef d'oeuvre, avec des gros plans sur ces femmes dont on peut lire sur le visage la fatigue et la souffrance. Nous avons ressenti toute la tendresse des réalisateurs à leur égard.

A voir sur Arte.tv et en parler en famille !